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Mon enfant est impulsif, comment l'accompagner au mieux ?

Dernière mise à jour : 20 avr. 2023


Un enfant qui tape, mord ses frères et sœurs ou ses petits copains, s’énerve pour un rien, dit des gros mots et fait des colères intenses à chaque passage au supermarché… D’où vient cette impulsivité ? L’enfant le fait-il exprès ? Et surtout, comment l’aider ? Je vous propose quelques réponses dans cet article. Les crises émotionnelles sèment chez les parents de nombreuses peurs et des doutes : Est-ce que mon enfant va bien ? Va-t-il avoir des problèmes, à l’école, avec ses amis ? C’est quoi le problème au juste ? Est-ce notre faute ? L’extrême impulsivité risque aussi de perturber l’équilibre familial, notamment lorsque l’enfant s’en prend, sous le coup de la colère, à ses frères et sœurs ou déverse sa furie contre nous, ce qui peut, si on n’y prend pas garde, abîmer notre relation avec lui. Pourquoi mon enfant est-il impulsif ? On ne choisit pas d’être impulsif. Aucun enfant n’aime faire du mal aux autres, s’attirer des ennuis, se faire gronder ou punir. Alors comment comprendre l’impulsivité ? Tempêtes intérieures. L'arrivée d’un nouveau bébé, une dispute avec une copine, difficultés à s’intégrer à l’école… l’impulsivité n’est souvent que la pointe émergée de l’iceberg. La vie d’un enfant est loin d’être un long fleuve tranquille et tous les événements qu’il vit au quotidien peuvent être sources d’extrême émotivité. Manque de maturité. La capacité à tempérer ses émotions, à contrôler ses gestes et ses paroles n’est pas innée et dépend de la maturité du cerveau de l’enfant. Ainsi, si votre enfant, à 3-4 ans, vous semble impulsif, d’un point de vue de son développement, c’est parfaitement normal. La plupart des crises diminuent, disparaissent, ou, du moins, prennent des formes plus « civilisées » vers l’âge de 6-7 ans. Hypersensibilité. Pour certains enfants, trop sensibles, ce monde est parfois simplement un peu « trop » : trop bruyant, trop grand, trop stimulant. Les lumières vives, les bruits forts, le monde, une étiquette qui gratte… surchargent le système nerveux de l’enfant hypersensible qui, à fleur de peau, risque de se mettre en colère à cause d’un mauvais pli ou d’une simple tâche sur ses chaussettes. Un enfant hypersensible déversera souvent ses émotions sur ses cibles préférées, ses frères et sœurs ou ses parents. Rassurez-vous, l’enfant n’est pas forcément impulsif parce que les parents le laissent trop faire mais simplement parce que c’est surtout en famille qu’il s’autorise à « vider son sac ». En clair, l’impulsivité est le résultat d’un déséquilibre entre la charge émotionnelle que subit l’enfant et sa capacité à gérer cette charge. Des clés pour accompagner son enfant La capacité de l’enfant à canaliser ses émotions repose avant tout sur ses ressources intérieures : sommeil, alimentation, repos physique et émotionnel. Lorsqu’on vit avec un enfant impulsif, la première solution est de s’assurer régulièrement qu’il a ses réservoirs physiques bien remplis : vérifier qu’il dort assez, qu’il mange bien et équilibré, qu’il bouge suffisamment. Le réservoir émotionnel est également à prendre en compte : un manque de contacts, de câlins et de moments de complicité risque, directement ou non, de déclencher une crise. Mon conseil : surveillez de près votre relation avec votre enfant impulsif. Accordez-lui régulièrement des moments de qualité afin de le recharger en émotions positives. Pensez aussi à le valoriser régulièrement car les enfants impulsifs ont tendance à avoir une piètre image d’eux-mêmes et ont besoin de signes de confiance et d’encouragements. Plus votre enfant est difficile, plus il aura besoin de votre amour et de votre présence pour vaincre son impulsivité. Accompagner au quotidien Sous le coup d’une émotion forte, l’enfant n’a pas forcément conscience de l’impact de ce qu’il dit ou fait, sur les autres. Il peut parfois casser des jouets, se disputer avec des copains, insulter ses parents, faire du mal aux frères et sœurs… toutes ces choses qu’il regrette généralement une fois calmé. Une des meilleures solutions réside selon moi dans l’anticipation : au lieu d’interdire ou de fuir la crise, on prend le temps de préparer l’enfant. Vous pouvez par exemple noter par écrit les formes typiques que prend la colère de votre enfant (cracher, jeter, claquer les portes, etc.). Proposez-lui ensuite des façons plus adaptées de s’exprimer (Tu ne peux pas taper mais tu peux venir voir maman, aller te réfugier dans ta chambre, sortir ton doudou, "noyer" ta colère sous la douche…). Cela ne marchera pas toujours car il s'agit d'un apprentissage important, mais à chaque nouvelle crise, l’enfant se sentira mieux préparé et capable d'avoir de meilleures réactions. Conseil : privilégiez toujours des moments où l’enfant est calme et à l’écoute pour aborder ces sujets sensibles. Laissez de la place aux émotions Il est important de créer, dans le quotidien de l’enfant, des rituels qui lui permettront d’exprimer les émotions accumulées en toute sécurité. On peut par exemple prévoir une petite balade à pied à la sortie de l’école ou faire quelques jeux actifs (bagarre, cache-cache) pour aider l’enfant à se défouler. Certains enfants préféreront libérer leurs émotions à travers des activités créatives : dessin, peinture, ou musicales : jouer d’un instrument, écouter des comptines ou des histoires. Pour d’autres enfants, les meilleurs remèdes sont le calme et le silence : lire, dessiner, s'isoler quelques minutes dans sa chambre. Astuce : Observez votre enfant et notez les activités qui l’apaisent, lui font du bien, l’aident à se ressourcer et à retrouver calme et sérénité. N’hésitez pas à poser la question à votre enfant qui trouvera peut-être ses propres solutions. Un plan tout près pour les parents Le risque avec un enfant impulsif est de se laisser embarquer dans ses tempêtes émotionnelles en même temps que lui. Or, dans ces moments précis, il a comme jamais besoin de notre calme pour se calmer à son tour. Préparez-vous une liste de techniques que vous pourrez utiliser en cas de crise. Vous pouvez, par exemple, respirer 3 fois avant d’intervenir si vous sentez la colère monter en vous. Je propose aussi aux parents d’apprendre à moduler le volume de leur voix, un peu comme on règle le son de l’autoradio. Au lieu de crier, apprenez à chuchoter, à chanter. L’objectif : parler beaucoup BEAUCOUP moins fort que l’enfant pour l’aider à s’aligner sur votre voix et réussir à se calmer. Quand la tempête intérieure se déclenche, certains enfants auront besoin d’aide physique pour contenir leur émotion. Si votre enfant a tendance à taper, à jeter des objets ou à mordre, serrez-le dans vos bras, retenez doucement ses mains avec les vôtres, enlevez les objets dangereux autour de lui. Accompagnez vos gestes par des paroles douces et rassurantes : Tu es en colère, je comprends, je vais t’aider, je suis là, tout va bien. D’autres enfants se calmeront mieux seuls, la présence parentale ne fera qu’exacerber leur colère. En gardant en tête un plan tout prêt, vous aborderez les situations de crise avec plus de recul et de sérénité. Des crises à l’extérieur Si vous remarquez que certaines situations sont particulièrement difficiles pour votre enfant, là encore, vous pouvez vous y préparer ensemble. Prenez le temps de discuter avec votre enfant en amont, décrivez-lui par exemple la situation qui l’attend (Tu sais, il y aura du monde), procurez-lui un petit objet anti-stress (qu’est-ce qui pourrait t’aider, un doudou, une pâte à malaxer ?). Lorsque vous sentez l’émotion monter, tentez une diversion ludique pour détourner son attention vers un autre centre d’intérêt (Tu sais où on va ce we ?). Une diversion habile permettra parfois de changer complétement l’état émotionnel de l’enfant. Il est important en revanche de revenir sur l’incident plus tard, dans le calme, pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et essayer de trouver des solutions qui permettraient d’éviter cette situation à l’avenir. Faire abstraction du regard des autres Les émotions des enfants restent encore un terrain inconnu pour bon nombre de personnes. Et pourtant, cela n’empêche pas notre entourage de porter un regard critique sur les enfants impulsifs : Il te manipule ? Vous en verrez de toutes les couleurs avec celui-là, Vous devriez être plus durs avec lui. Il vous mène à la baguette, etc. etc. Car oui, l’impulsivité est dérangeante, mais votre enfant, tout comme vous, n’a pas besoin de jugements ou de punitions mais surtout d’aide pour développer l’autocontrôle et apprendre à gérer ses impulsions. Mon conseil : évitez de prendre à cœur les jugements, les critiques et les conseils pas toujours avisés et bienveillants car c’est souvent eux qui poussent les parents à perdre leur sang-froid devant le comportement de leur enfant. Lorsqu’on a un enfant sensible et émotif, il est important de se détacher de ce que pensent les autres et d'apprendre à se focaliser uniquement sur l’enfant et son bien-être. Par Elena Goutard, Coach parental


Votre enfant est impulsif est vous voulez l'aider ? L'impulsivité d'un de vos enfants affecte l'ambiance familiale et vos relations en famille ? Vous vous sentez démuni(e) face aux crises de colère ? N'hésitez pas à prendre contant avec moi pour obtenir une aide personnalisée.


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email : elena.goutard@gmail.com

 

Elena Goutard est coach parental et familial. Au travers de ses accompagnements, elle cherche à faciliter le quotidien des parents, à rétablir l'harmonie dans les relations entre parents et enfants et à ramener dans les familles le calme et la joie.


Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.


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