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Les 6 freins qui vous empêchent de rester calme avec vos enfants



S’énerver, punir, crier… nous savons tous que ce ne sont pas les plus efficaces des méthodes. Et pourtant quoi que l’on fasse, il arrive un jour ou l’autre ce moment fatidique où, malgré toutes nos bonnes intentions, la situation part en vrille : las de se faire répéter, nous crions ; fatigués de parler dans le vide, nous empoignons notre enfant pour le faire obéir ; dépassés par une énième bagarre entre nos chérubins, nous nous transformons en ce parent « monstre » que nous n’avions jamais imaginé pouvoir un jour être. Il y a certes le comportement de nos enfants qui nous pousse parfois à bout, mais sachez que la véritable raison de notre énervement se cache le plus souvent à l’intérieur de nous. En me basant sur mon expérience en accompagnement des familles et mon propre vécu de mère, j’ai identifié 6 freins qui empêchent les parents de rester calmes et de jouer leur rôle de parents avec efficacité. Repérez les vôtres, puis appliquez les astuces que je vous propose pour vous en libérer. Car la bonne nouvelle est que, de la même manière que vous avez un jour appris à nager ou à faire du vélo, vous pouvez aussi apprendre à être plus calme et désapprendre à crier. C’est parti ! Frein n. 1 : Notre état Notre rythme de vie à 100 à l’heure ne facilite pas du tout notre rôle de parent. Trop pressés le matin, trop fatigués le soir, nous disposons bien souvent de peu de ressources pour rester calmes et disponibles. Or, il est difficile d’être un bon parent lorsqu’on cumule le manque de sommeil, la fatigue et le stress. Lorsque notre « réservoir » est vide, nos réserves de patience le sont aussi. Mon conseil : Mesurez régulièrement « votre température ». Au moment du réveil, après la journée de travail ou avant de récupérer vos enfants, posez-vous ces quelques questions : 1/ Comment est-ce que je me sens ? 2/ Quel parent suis-je en ce moment ? 3/ Quelle petite chose pourrais-je faire tout de suite pour retrouver un peu d’énergie et de bonne humeur ? Vous verrez que ces quelques instants de réflexion suffiront souvent pour changer votre attitude. Et, bien sûr, prenez régulièrement soin de vous ! Dès que vous sentez que votre réservoir physique ou émotionnel est « à sec », occupez vos enfants, passez le relais à votre conjoint ou à un de vos proches, allez chercher vos enfants 15 minutes plus tard chez la nourrice ou laissez-les un peu dans un centre de loisirs. Votre priorité : prendre, lorsqu’il le faut, quelques instants pour restaurer vos réserves d’énergie et de patience. Frein n. 2 : Mauvaise interprétation Notre attitude et nos réactions découlent directement de notre façon de percevoir la situation. Ainsi, si vous prenez les paroles brusques de votre enfant pour de l’insolence ou un manque de respect, vous allez inévitablement vous énerver. Si vous savez en revanche que votre enfant se comporte ainsi parce qu’il est fatigué, en colère, déçu, triste ou frustré, il vous sera plus facile de rester calme et de lui apporter un soutien nécessaire. La mauvaise lecture du comportement de nos enfants est un autre frein qui nous empêche de garder notre calme. Mon conseil : Imaginez votre enfant comme une figure géométrique en 3 dimensions. Chaque fois que vous perdez patience, demandez-vous : y a-t-il une autre cause possible que celle que je vois ? Essayez d’envisager autant d’explications que vous pourrez. Plus votre perspective du comportement de votre enfant sera large, plus vous verrez de réponses possibles. Autre astuce : dans les situations de conflit, remplacez vos affirmations par des questions. Au lieu de dire à votre enfant « Tu t’habilles tout de suite ! » demandez-lui : « Y a-t-il une raison particulière pour laquelle tu ne veux pas aller à l’école ? » Au lieu de chercher à tout prix d’obtenir l’obéissance (au risque de compliquer la situation davantage), vous ouvrez la voie vers une meilleure compréhension de la situation et sa résolution. Frein n.3 : Avis extérieurs Vous êtes-vous déjà senti gêné ou même honteux par le comportement de votre enfant devant les autres ? Certainement que oui ! Un fait intéressant découvert par les scientifiques : les parents se comportement différemment avec leurs enfants quand ils sentent qu’on les regarde. Eh oui, le regard des autres nous pèse, nous change, nous influence. Pas facile de garder la tête froide lorsqu’on se sent jugés ou remis en cause dans notre rôle de parent. Sans le savoir (et sans le vouloir), nous nous identifions à nos enfants. Leurs réussites deviennent les nôtres, leurs échecs et leurs difficultés aussi. Ainsi, l’avis des autres, qu’il soit réel ou imaginé (eh oui, souvent il n’est que le fruit de notre propre imagination), génère en nous une multitude de sentiments, positifs ou négatifs selon la situation. Le problème est qu’il nous aide rarement à devenir de meilleurs parents. Mon conseil : Les gens jugent, comparent, se font des idées. Et pourtant… leur pensée et leur avis critique ne sont que le reflet de leur propre vision des choses. Alors, dès que vous sentez que le regard et l’opinion des autres vous sortent de votre posture de parent bienveillant, prenez 3 grandes respirations et, selon le cas de figure, regardez dans une autre direction pour échapper aux regards réprobateurs, refusez gentiment un conseil ou défendez avec assurance votre position. Vous verrez que plus vous serez affirmé et certain de vos choix éducatifs, et plus facile il vous sera de garder votre calme. Un petit exemple : votre enfant vous fait un drame au moment de quitter le parc ou refuse de partager ses jouets avec son cousin ? Empêchez avant tout votre voix intérieure d’inventer des scénarios catastrophes sur ce que les autres pensent de lui (ou de vous) à ce moment-là. Identifiez votre priorité du moment. Si votre enfant crie parce qu’il ne veut pas quitter le parc, votre priorité : le faire rentrer à la maison. S’il refuse de partager ses jouets, votre priorité est, sans doute, de lui expliquer que le partage est important, de faire comprendre à votre neveu qu’on a le droit de partager ses jouets ou non, de trouver un jeu différent pour réconcilier ce petit monde... Mais dans tous les cas, quel que soit le moment, l’avis des autres est loin d’être votre priorité numéro 1. Frein n. 4 : Comparaisons Vous trouvez que le fils de votre amie est hyper calme et facile contrairement à votre petit hyperactif ? Votre nièce a appris à lire seule à 4 ans alors que votre fille a encore du mal à maîtriser son alphabet à la fin de son CP ? Non seulement les comparaisons ont tendance à nourrir notre frustration parentale et nous poussent à voir chez notre enfant les défauts plutôt que les qualités, mais en plus, nous connaissons rarement la situation dans sa globalité. Exemple ? Un enfant calme peut être aussi celui qui n’ose pas exprimer ses sentiments et en souffre. Une fille super brillante peut avoir du mal à garder ses amies et manquer de compétences sociales. Quoi qu’il en soit, si vous avez tendance à comparer votre enfant aux autres, c’est le moment de dire STOP. Mon conseil : Posez sur votre enfant un regard positif, apprenez à valoriser ses qualités et soutenez-le dans ses difficultés. Vous ne pourrez jamais transformer un introverti en un extraverti, un littéraire en un « matheux »... Acceptez votre enfant tel qu’il est, et vous préserverez non seulement votre énergie et votre calme mais aussi la relation avec votre enfant. Frein n. 5 : Notre propre éducation Beaucoup de parents sont convaincus que quand ils étaient petits, ils étaient plus sages, savaient écouter, « respectaient » leurs parents. Mais la vérité est que nous n’avons plus beaucoup de souvenirs de comment nous étions petits. Ce que nous avons retenu surtout, c’est la façon dont nos parents nous éduquaient ou réagissaient à nos comportements. Et quelle que soit notre opinion sur l’éducation qu’on a reçue, certains schémas et modes de pensées sont profondément ancrés en nous et ressortent inconsciemment dans nos interactions avec nos enfants. Soyez donc doublement vigilant lorsque vous comparez votre enfant à vous-même, lorsque vous vous comparez à vos parents, ou que vous vous sentez parfois reproduire, sans le vouloir, mot pour mot les propos ou les gestes de vos propres parents. Rappelez-vous, vous ne vivez pas à la même époque, vous n’êtes pas votre père ou votre mère, et vos enfants ne sont pas les mêmes personnes que vous. Lorsqu’on devient parent, il est important de faire un bon ménage dans notre façon de réfléchir, de parler et de se comporter. Mon conseil : Quand l’attitude de votre enfant vous dérange trop, prenez un moment de réflexion : Pourquoi est-ce que je réagis de manière aussi vive à ce comportement ? Qu’est-ce que cela touche chez moi ? Quel est mon besoin du moment (besoin de calme, de respect, de reconnaissance) ? Si j’étais à la place de mon enfant, cette attitude parentale serait-elle aidante ? Quelles valeurs est-ce que je souhaite transmettre à mon enfant ? Comment je les incarne au quotidien, y compris dans mon rapport avec mes enfants ? Lesquelles de mes attitudes ne sont pas efficaces et mériteraient d’être changées ? Chacune de ces réflexions vous permettra de grandir et de vous rapprocher du parent que vous voulez vraiment être. Frein n.6 : Notre tempérament Il n’y a pas que les enfants qui peuvent être colériques, impulsifs et peu patients. Beaucoup de parents le sont aussi. Notre tempérament naturel influe de façon importante sur nos aptitudes parentales : l’empathie, la compassion, l’écoute, la patience. Notre seuil de tolérance face à certains comportements et certaines situations est également variable. Si un parent peut facilement vivre parmi les jouets éparpillés partout dans la maison, un autre se sentira immédiatement dépassé. Mon conseil : Apprenez à identifier vos déclencheurs d’émotions fortes. Quels mots/réactions/comportements vous fragilisent particulièrement ? Écoutez-vous. Dans quelle partie de votre corps ressentiez-vous de l’inconfort ou des tensions ? Quels sont les signes précurseurs de votre colère ou énervement ? Dans quel contexte et à quel moment de la journée, vous sentez-vous le plus sensible ? Si vous pouvez, notez vos observations puis voyez ce que vous pouvez faire pour ruser avec votre propre tempérament. Exemple : vous êtes constamment à fleur de peau le matin au réveil ? Levez-vous 15 minutes plus tôt pour vous « mettre en condition » avant le réveil des enfants. A chaque dispute entre vos enfants, vous explosez ? Votre solution : prendre, par exemple, 2 minutes pour retrouver votre calme avant d’intervenir, pratiquer un peu de respiration ou écouter votre chanson préférée pour retrouver votre lucidité et calmer vos nerfs. Identifiez vos situations à risque et composez votre propre trousse à outils pour y faire face. Il est difficile de rester un parent calme, à l’écoute, de savoir garder la tête froide et le cœur ouvert et tendre avec toutes ces embuches qui se mettent en travers de notre route. Votre mode d’emploi pour y parvenir plus facilement : 1/ Apprendre à mieux comprendre vos réactions et à identifier vos déclencheurs de stress ou de colère 2/ Développer de nouvelles façons d’agir et de réagir 3/ S’armer de patience et avancer par petits pas. La transformation ne se fera pas en un seul jour, tellement certains fonctionnements sont automatiques et profondément ancrés en nous. Mais, science à l’appui, nous savons aujourd’hui que grâce à la malléabilité de notre cerveau, nous pouvons apprendre et désapprendre tout au long de notre vie. Il n’est donc jamais trop tard pour développer de nouvelles compétences parentales et devenir les parents que nous souhaitons vraiment être pour nos enfants !

Par Elena Goutard, Coach parental et familial

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Coach parentale et familiale et maman de 4 garçons, Elena Goutard accompagne les familles dans son cabinet et à distance.


Diplômée en psychologie du développement de l’enfant, passionnée par l'éducation et la parentalité, elle apporte aux parents des réponses sur les thématiques de la vie courante :  devoirs, écrans, problèmes de relation et de discipline, conflits dans les fratries, préparation à la parentalité.


Elle propose également des solutions à des problématiques familiales plus complexes telles que : peurs et anxiété, hypersensibilité, angoisse de séparation, troubles du comportement et déficit de l’attention, séparation et recomposition familiale, élever un enfant adopté.


Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.


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