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Les Non : comment aider son enfant à les accepter plus facilement ?

Dernière mise à jour : 6 oct. 2021


Le mot Non est sans doute celui que nos enfants entendent le plus dans leur quotidien, certainement bien plus souvent que les mots d’amour et d’affection. Le Non peut bien entendu prendre différentes formes : "Pas tout de suite", "Attends un peu", "C’est fini", "Cela suffit", "C’est interdit", "Ce n’est pas le moment", etc, etc, etc. C’est normal : en tant que parents, nous sommes responsables du bien-être et de la sécurité de nos enfants, et pour les préserver, nous serons souvent amenés à refuser ce énième paquet de bonbons, ce dessin animé en trop, à dire « C’est fini pour aujourd’hui » alors que notre petit réclame une histoire de plus… Si votre enfant réagit mal au refus, s’il se met en colère, tente de négocier, pleure de manière inconsolable, rassurez-vous : il n’est pas le seul ! Les enfants, d’autant plus s’ils ont moins de 5-6 ans, supportent généralement mal les frustrations. Bien que ces manifestations désagréables inquiètent les parents et les mettent mal à l’aise, il ne s’agit pas ici de manipulation ou de caprices, mais simplement de l’incapacité de l’enfant à tolérer la frustration. Cette tolérance grandit avec l’âge et grâce aux règles appliquées par les adultes avec constance. Mais que faire si chaque Non déclenche des cataclysmes ? Comment réagir quand votre enfant crie, s’énerve, négocie, se met dans une colère noire à chaque interdit ? Comment aider son enfant à traverser ces tempêtes émotionnelles sans trop de dégâts ? Voici mon top 5 des astuces pour accompagner votre enfant face à la frustration : Misez sur la communication bienveillante Il est toujours plus facile d’entendre le Non quand il est prononcé avec douceur et empathie. Le non (ou tout autre mot que vous utilisez pour poser la limite) ne doit pas être agressif, strict ou autoritaire pour être efficace. Au contraire, un non doux et bienveillant sera toujours mieux accueilli et accepté par l’enfant. Surveillez la tonalité de votre voix et dites les non que vous auriez vous-même aimé entendre quand vous étiez enfant : « Un autre dessin animé ? Oh, cela aurait été bien, mais ce n’est pas possible. Je vais t’aider à éteindre la télé, je comprends que tu sois déçu chéri.. » Rappelez-vous que beaucoup d’enfants se rebellent plus contre notre façon de leur parler que contre l’interdit lui-même. Accueillez l'émotion Je trouve que rien n’est plus frustrant que de se sentir incompris face à l’intensité de la déception qu’on ressent. Les premiers réflexes chez les parents ne sont pas toujours les plus efficaces. Quand nous sommes nous-mêmes en colère, les conseils (« Tu n’as qu’à… »), les reproches (« Tu aurais dû »), la pitié (ma pauvre…), ou les menaces (« Si tu n’arrêtes pas… ») ne nous aident pas à remonter la pente, parfois même ils empirent notre état. Pour un enfant, c’est la même chose. Quand rien ne va, la meilleure solution est souvent la plus simple : écoute et compréhension. Vous pouvez simplement rester à côté, dire quelques mots de soutien (je comprends, je sais, je suis là)… Certains enfants (pas tous !) s’apaiseront plus rapidement grâce à la chaleur de nos bras ou en écoutant les battements de notre cœur. D’autres encore préféreront rester seuls (n’oubliez pas de leur dire cependant que vous ne serez pas loin en cas de besoin). Plus que de se voir refuser un privilège ou un objet convoité, c’est de se sentir seul avec son émotion qui, selon moi, perturbe et blesse l’enfant. Faites rêver votre enfant ! Lorsque vous ne pouvez pas donner à votre enfant ce qu’il veut, offrez-le-lui par l’imaginaire. Votre enfant réclame une histoire de plus, dites-lui : "Comme ce serait chouette de lire toute la nuit, jusqu’au matin et sans dormir du tout !" Il vous demande des bonbons à la caisse de supermarché : "Et si on n’achetait pas qu’un paquet, mais tous les paquets du magasin ! Pourrait-on les transporter à ton avis ?" Soyez joyeux et drôle. Vous réussirez ainsi à détendre l’ambiance en amusant votre enfant et en maintenant votre Non. Double victoire ! Remplacez le Non par un Oui ! Autre option : optez pour un Oui différé. Votre petit refuse de se coucher pour regarder un film avec vous ? Répondez-lui : Bien sûr mon cœur, avec plaisir, quand tu auras 16 ans ! Il réclame des gâteaux à 21h ? Dites-lui sur un ton léger : Évidemment que tu as le droit… mais demain au goûter ! Un dessin animé ? Oui, évidemment, quand les devoirs seront faits. Inscrivez son envie sur une liste de Père Noël Vivre dans une société de consommation où les tentations sont partout, est tout sauf du repos pour un enfant. Pour nous, les parents, cela signifie qu’il faut redoubler d’efforts pour protéger notre tendre progéniture des excès et des consommations inadaptées. Éloigner, quand c’est possible, les enfants des centres commerciaux et des supermarchés permettra d’éviter beaucoup de tensions et de déceptions inutiles. Lorsque l’on n’a pas d’autre choix et que l’enfant réclame tout ce qui passe sous ses yeux, on peut lui proposer de noter ses envies sur « sa liste de souhaits ». En sachant que sa demande a été entendue, la déception sera moins grande et plus facile à vivre. Dans la plupart des cas, 2 jours plus tard, votre enfant aura oublié cette chose (jouet, vêtement, accessoire) qu’il réclamait avec autant de passion. Et s’il continue à en parler, vous saurez que cela compte vraiment pour lui. C’est ce que j’appelle faire « le test de temps » qui permet de différencier les vraies envies des lubies passagères. Personne n’aime entendre le refus, voir ses plans tomber à l’eau, mettre une croix sur ce qui nous tient à cœur… pas même nous, les adultes. Les multiples frustrations que nous avons vécues pendant l’actuelle crise sanitaire, en est la meilleure preuve. Nos déceptions adultes (impossibilité de partir en vacances, d’aller chez le coiffeur, de faire du shopping...) peuvent, à tort, nous paraître plus importantes. Or, aux yeux d’un enfant, une petite voiture dans la vitrine d’un magasin de jouets a autant d’attirance qu’une voiture de sport pour son papa. Des élastiques multicolores sont tout aussi importants pour la petite fille qu’une visite chez une esthéticienne pour sa maman. L’idée n’est évidemment pas de répondre à tous les désirs de nos enfants, mais, au contraire, de les en protéger. Si, toutefois, nous parvenons à le faire avec compréhension, compassion et douceur, nos limites seront bien plus faciles à accepter. Souvent, un léger changement dans la voix et le regard fera toute la différence ! Par Elena Goutard, Coach parental


Vous vous reconnaissez dans cette problématique ? Vous avez du mal à garder votre calme face à certains comportements de vos enfants ? N'hésitez pas à me contacter pour un échange. Vous pouvez aussi prendre un rendez-vous directement par mail (voir les coordonnées ci-dessous) ou via le formulaire contact de ce site.

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email : elena.goutard@gmail.com

 

Elena Goutard est coach parental et familial. Au travers de ses accompagnements, elle cherche à faciliter le quotidien des parents, à rétablir l'harmonie dans les relations entre parents et enfants et à ramener dans les familles le calme et la joie.


Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.


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