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Réconcilier son enfant avec la nourriture

Votre enfant est difficile, refuse de toucher à tout ce qui ne ressemble pas de près ou de loin à des pâtes ou des pommes de terre, fait une moue dégoûtée à chaque apparition d’un aliment vert dans son assiette. Bref, les légumes, il n’aime pas ça ! A votre plus grand désespoir puisque vous savez (grâce aux nombreux rappels publicitaires et aux visites chez votre pédiatre) que les légumes c’est bon (pour ne pas dire vital !) pour sa santé ! Oui, les légumes c’est important, mais ce qui est même plus important c’est le rapport de votre enfant à son corps et à son alimentation. Ainsi, avant d’aller plus loin, creusons un peu le sujet. Avant tout, dans les questions d’alimentation comme dans les questions d’éducation, les parents jouent un grand rôle (bon ou mauvais) dans la mise en place d’habitudes et d’attitudes alimentaires chez leur enfant. Quelques clés à retenir :

  1. La faim est instinctive. Chaque enfant est programmé dès la naissance pour reconnaître les signaux de faim et de satiété, essentiels à sa survie.

  2. En forçant ou en punissant l’enfant, nous risquons de créer des associations négatives autour de son alimentation et de le déconnecter de ces signaux internes.

  3. Manger est un acte naturel et doit rester volontaire. Bannissez donc toute punition ou récompense. Ne récompensez pas chaque bouchée de légume par une sucrerie. Et ne punissez pas l’enfant qui refuse de manger. Évitez à tout prix d’infliger des punitions, comme par exemple, resservir la même assiette à l’enfant le soir parce qu’il ne l’a pas terminée à midi.

Face à un enfant qui mange peu ou mal, les parents ont en général 2 types de réactions :

  • Inquiets pour le bien-être de leur enfant, ils rentrent dans une éternelle lutte de pouvoir avec ce dernier qu’ils « forcent » à manger en insistant sur les conséquences, punitions ou récompenses.

  • Désespérés et fatigués de la situation, ils baissent les bras en laissant l’enfant choisir ce qu’il mange, quand et en quelle quantité.

Or, une troisième voie existe ! Donc, plus concrètement, que pouvez-vous faire au quotidien pour donner à votre enfant de bonnes habitudes alimentaires ? Comment l’aider à développer son palais ? Comment l’encourager à manger (mieux, à apprécier !) les fameux « 5 fruits et légumes par jour » ?


Voici mes 8 clés : 1. Définissez et respectez les rôles. Pour éviter les tensions au moment des repas, tenez compte des rôles de chacun. Le parent s’engage à servir des repas de qualité. L’enfant quant à lui est libre de décider de ce qu’il mange et en quelle quantité, mais uniquement parmi les aliments proposés par son parent. 2. Éliminez les étiquettes. Rayez de votre vocabulaire tous les : C’est un petit mangeur, Il ne mange rien/ne mange que, Le faire manger c’est un cauchemar, Ne mange jamais de légumes, Ne veut que des frites/pâtes… Les étiquettes ont tendance à renforcer l’idée que l’enfant se fait de lui-même et de son propre comportement alimentaire. Quand vous évoquez la question de la nourriture, parlez de ce que vous voulez voir chez lui : il essaie de, il fait des efforts, il est courageux/curieux d’essayer… 3. Instaurez des rituels repas et évitez les grignotages. En mangeant à des heures précises, votre enfant restera plus calme au moment du repas, sera plus concentré sur son assiette et mangera avec plus d’appétit. 4. Servez des plats variés et… plusieurs fois d’affilé ! Votre rôle est de servir à votre enfant le meilleur. A lui de décider s’il veut goûter ou non. Juste parce que votre enfant a refusé de goûter 3 fois aux choux-fleurs ne signifie pas que vous devez arrêter de les lui proposer. Parfois la 4ème fois sera la bonne. 5. Variez les présentations. Les petits ont tendance à préférer des aliments crus, peu cuits et surtout servis séparément. Comme s’ils craignaient inconsciemment qu’on ne mette quelque chose de suspect dans un mélange : soupe, purée ou légumes mijotés. Certains préféreront ainsi les bâtonnets de courgettes aux courgettes en purée, les carottes ou poivrons crus plutôt que cuits, etc. En plus, comme on ne mange pas seulement avec le ventre mais aussi avec les yeux, en séparant les légumes, vous pouvez les disposer de sorte d’obtenir une jolie petite assiette colorée qu’on a envie de dévorer. 6. Proposer des choix. Si votre enfant refuse les brocolis que vous lui servez, proposez-lui de remplacer chaque légume refusé par un autre. Il refuse les brocolis ? Ok, tu as droit, mais trouve vite un autre légume pour remplacer (quelques bâtonnets de carottes ou des petits pois crus décongelés serviront d’alternative rapide). Cela laisse à l’enfant une marge de liberté et d’autonomie, il est alors plus enclin à coopérer. 7. Des légumes pour le goûter ? Oui, et pourquoi pas ? Des gâteaux et des viennoiseries pour le gouter, les enfants adorent ! Mais sont-ils obligés de ne manger que cela et surtout d’en manger tous les jours ? La fameux goûter « à la française » : fruit, yaourt, compote, biscuit, est-on vraiment obligé de s’y tenir ? Dans beaucoup d’autres pays les enfants mangent des goûters salés et certainement plus vitaminés ! Alors pourquoi ne pas sortir des sentiers battus en proposant à votre enfant des bâtonnets de carottes, des rondelles de concombre ou des spaghettis de courgette ou encore une variété de morceaux de fruits à la place d’une compote ? Les enfants sont toujours étrangement affamés à l’heure du goûter, pourquoi ne pas en profiter en instaurant une règle simple : vitamines au début, sucres à la fin ? 8. Restez patient. Tous les enfants ne réagissent pas à la nourriture de la même façon. Certains sont plus craintifs que d’autres à l’idée de goûter des choses peu familières ou inconnues (n’oubliez pas que la peur est une émotion saine qui sert à protéger l’enfant). Ainsi, si votre enfant rejette le plat, le renverse par terre, recrache, crie Berk, Caca… restez impassible ! Votre objectif : l’aider à vaincre progressivement ses peurs pour devenir un « mangeur » ouvert à de nouveaux goûts et curieux d’essayer de nouvelles choses. En accompagnant votre enfant avec bienveillance et en respectant ses réactions, vous l’aidez à faire confiance à ses sensations de faim ou de satiété, les principales clés du succès dans de ses futures habitudes alimentaires. Pour conclure : Détendez-vous ! Parfois, la question de l’alimentation devient pour un adulte une telle source de stress que, sans le vouloir, il risque de transmettre sa tension à son enfant. Chaque repas se transforme ainsi en un champ de bataille que l’enfant appréhende, voire parfois fuit. Votre règle d’or : faire en sorte que le moment des repas devienne un moment plaisant que l’enfant attendra et appréciera. Relativisez. Juste parce que votre enfant refuse de manger les légumes aujourd’hui ne signifie en rien qu’il n’en mangera pas plus tard dans la vie. Pour nous, les parents, c’est juste un nouveau challenge à affronter (un de plus parmi les autres !). Essayons donc de l’aborder intelligemment et avec un sourire pour donner à nos enfants l’envie de s’asseoir à table avec nous, d’avoir le courage de goûter de nouveaux aliments (soient-ils étranges et inconnus), de surpasser, grâce à notre regard bienveillant, ses inquiétudes et ses appréhensions. Car manger c’est avant tout une question de plaisir, le plaisir de manger et d’être ensemble, n’est-ce pas ? Par Elena Goutard, Coach parentale

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Vous rencontrez une problématique similaire ? Ne restez pas seuls !

  • Votre enfant refuse de manger fruits/légumes et cela vous inquiète ?

  • Il est anxieux, stressé et cela impacte son appétit ?

  • Vous souhaitez que vos repas en famille se déroulent dans le calme et la bonne humeur ?

  • Votre enfant souffre d'un trouble alimentaire (perte d'appétit, grignotages, anorexie ou boulimie)

  • Nourriture, grignotages et écrans

  • A titre préventif : mise en place de bonnes habitudes alimentaires chez les bébés et les enfants en bas âge

  • ou toute autre problématique/inquiétude en lien avec l'alimentation et le rapport à la nourriture chez votre enfant...

N’hésitez pas à prendre contact avec moi par téléphone (tel : 06.06.53.53.62), email (elena.goutard@gmail.com) ou en remplissant le formulaire dédié sur mon site. Je serai ravie de vous aider.

 

Coach parental, diplômée en psychologie du développement de l’enfant et maman de 4 garçons, Elena Goutard accompagne les familles dans son cabinet et à distance.


Elle aide les parents qui rencontrent des dysfonctionnements dans leur vie familiale, mais également ceux qui aspirent à une vie de famille plus sereine et souhaitent éduquer leurs enfants avec respect et bienveillance.


Elle publie régulièrement des articles sur la parentalité, l’éducation, le développement de l’enfant et de l’adolescent, les émotions et la discipline, les défis de la parentalité à l'ère digitale, le burn-out parental et la surcharge mentale des parents.


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