« Notre fille de 5 ans n’est pas du tout autonome. Alors qu’elle était très débrouillarde à 3 ans, voulant tout faire toute seule, depuis la rentrée, elle semble avoir régressé. Elle nous sollicite constamment, pour s’habiller, manger, jouer. Cela ne nous dérange pas plus que cela mais cela nous inquiète. Devons-nous continuer à l’aider ou faut-il la pousser à faire les choses par elle-même ? Nous ne savons pas quelle attitude avoir et nous sentons perdus. Merci pour votre aide. » Réponse : La rentrée représente une grande transition pour votre enfant, et elle peut avoir besoin de plus d’attention et de présence, notamment en vous sollicitant davantage. Rassurez-vous, en règle générale, les choses rentrent très vite dans l’ordre. Voici quelques pistes pour vous aider à traverser cette période : 1. Souvent, les sollicitations viennent plus d’un besoin de contact que d’un manque d’autonomie. En offrant à votre enfant de l’affection et de l’attention, en prenant le temps de l’écouter, de jouer et de lire avec elle, vous la rassurerez, comblerez le manque, et sa quête d’autonomie reviendra. 2. Ne craignez pas la dépendance. Tous les enfants sont « câblés » par la nature pour devenir autonomes, la nature est ainsi faite. C’est un élan instinctif qu’on ne peut qu’entraver si on force trop. Votre entourage dira peut-être que trop couver votre enfant la rendra dépendante et incapable. En réalité, c’est tout l’inverse qui se produit. Si vous répondez aux demandes de votre enfant avec présence et sérénité, vous contribuerez à rendre certains rituels de la journée (habillage, brossage des dents) plus agréables, et petit à petit, votre enfant retrouvera la confiance et l’envie de faire les choses par elle-même. 3. Cultivez l’autonomie de votre enfant au quotidien. Vous pouvez, par exemple, lui proposer de s’habiller seule le week-end, en lui laissant tout le temps nécessaire pour faire les choses à son rythme. Impliquez-la dans d’autres tâches pour nourrir sa confiance en ses capacités. Proposez-lui par exemple de vous aider à remplir le lave-linge, de trier les chaussettes, de découper les légumes pour le repas du soir. N’hésitez pas aussi à faire certaines tâches à deux : Moi je mets une chaussette, toi l’autre, etc. 4. Cherchez à comprendre la cause. Dans un moment propice à l’échange, prenez le temps d’échanger avec votre fille : Tu ne veux plus t’habiller seule le matin hmm, je me demande bien pourquoi ma chérie ? D’habitude tu adores ça. Veux-tu qu’on en parle tou(te)s les deux ? Ces échanges vous aideront à comprendre ce qui se passe dans le cœur de votre enfant. Profitez-en pour parler de vos propres expériences de vie : Tu sais moi aussi quand j’étais petite, j’adorais que mon papa me porte et que ma maman me fasse manger. Votre enfant saura ainsi que c’est normal de ressentir certaines émotions et culpabilisera moins de ne pas se comporter « comme une grande ». Cela l’apaisera et, bien souvent, lui donnera l’énergie et l’envie pour faire les choses par elle-même. Si, au bout de quelques semaines, la situation ne s’arrange pas, et le manque d’autonomie devient source de tensions à la maison ou à l‘école, n’hésitez pas à me recontacter pour des conseils plus personnalisés.
Par Elena Goutard, coach parental
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email : elena.goutard@gmail.com
Elena Goutard est coach parental et familial. Au travers de ses accompagnements, elle cherche à faciliter le quotidien des parents, à rétablir l'harmonie dans les relations entre parents et enfants et à ramener dans les familles le calme et la joie.
Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.
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