Des cris, des pleurs, des coups de pieds qui partent, des jouets qui volent, des portes qui claquent… la colère de nos enfants peut prendre des formes aussi nombreuses qu’inattendues ! Et tout semble bon pour déclencher la furie de nos petits : les chaussettes d’une mauvaise couleur, un pyjama trop long, un caillou dans la chaussure, une natte trop serrée…
Mais si toutes ces émotions nous paraissent parfois démesurées, elles ne surviennent cependant jamais au hasard. Oui, la colère peut être assourdissante, violente, désarmante, mais elle n’est jamais planifiée ou volontaire. Elle est le résultat de l’incapacité de l’enfant à faire face à la contrainte, au déplaisir et à la frustration. Cette capacité à maîtriser ses émotions dépend directement de l’âge et du tempérament de l’enfant. Ainsi, les colères atteignent leur pic entre 2 et 4 ans avant de diminuer progressivement et de prendre d’autres formes, plus « civilisées ». Il va sans dire que plus votre enfant est d’un tempérament sensible et émotif, plus ses colères seront fréquentes et intenses.
Bien que naturelles et souvent légitimes, les colères ne sont cependant pas anodines : elles peuvent devenir sources de problème à l’école, affecter les rapports de l’enfant avec ses camarades et ses enseignants, détériorer l’image qu’il a de lui-même.
Heureusement, en tant que parent, vous pouvez aider votre enfant à progressivement apprivoiser ses colères et faire en sorte que ses débordements émotionnels n’affectent pas sa vie et sa confiance en soi. Voici quelques conseils :
Restez zen !
Quel que soit le comportement de votre enfant, faites votre possible pour garder votre calme. Grâce au phénomène de résonance émotionnelle, l’enfant s’alignera sur votre état serein et se calmera plus rapidement.
Sécurisez les lieux
Si votre enfant crie, lance des jouets, tape son petit frère ou se fait mal à lui-même, sécurisez-le et les autres, en enlevant par exemple les jouets ou les objets, en séparant les enfants ou en emmenant l’enfant dans sa chambre.
Proposez-lui un lieu de calme
N’hésitez pas à demander à votre enfant quel est, selon lui, le meilleur endroit pour calmer sa colère : le salon, sa chambre, la chambre de papa/maman, la terrasse... Prévoir dans votre séjour un endroit calme et l’équiper de livres, de jouets et d’activités anti-stress peuvent être une bonne solution.
Apprenez-lui des voies alternatives pour s’exprimer
Submergé par son émotion, votre enfant saura rarement que faire de sa colère, l’émotion est parfois si intense qu’elle lui fait peur à lui-même. N’hésitez pas à créer une fiche spéciale colère où vous indiquerez à votre enfant tout ce qu’il peut faire lorsque la colère l’envahit. Par exemple, "en cas de colère, je peux... sortir dehors prendre l’air, aller lire dans ma chambre, venir faire un câlin à papa/maman, me cacher sous une couette chaude" (souvent très rassurante lors d'une émotions intense). Demandez à votre enfant quelles sont les meilleures solutions pour lui, puis mettez-les par écrit pour qu’il puisse les revoir régulièrement.
Posez des limites et aidez-le à canaliser sa colère
Au même titre que les réactions alternatives, expliquez à votre enfant quels comportements ne sont absolument pas acceptables. Quand sa colère déborde, votre enfant aura besoin de savoir quelles réactions font partie de la zone rouge et interdite ! Bien que petits et immatures, les enfants sont plus capables qu’on ne le croit de choisir les bonnes réactions, à condition qu’on leur explique les choses clairement et en amont. Vous pouvez par exemple fabriquer avec votre enfant un poster ludique « en cas de colère, je... » ou « Ma chère colère, je te défends de… » sur laquelle vous noterez tous les comportements indésirables, comme par ex. mordre, taper, crier fort, dire des gros mots, jeter des objets, etc... « A la place, je peux : boire un verre d’eau, déchirer de vieux journaux, faire du gribouillage ou dessiner ma colère, faire pipi (très efficace chez les petits garçons notamment !). » Notez vos consignes par écrit, affichez-les dans un endroit visible puis révisez-les régulièrement pour aider votre enfant à intégrer ces règles.
Si les crises surviennent souvent à l’extérieur, expliquez à votre enfant ce que vous ferez pour le protéger de sa colère. Dites-lui par exemple que si la colère l’envahit chez les grands-parents ou lors d’un dîner chez des amis, vous devrez vous isoler avec lui dans une pièce séparée. Ou encore, si la colère arrive dans un parc, vous serez contraints de terminer la balade plus tôt ou le retirerez quelques minutes de l’aire de jeux pour l’aider à se calmer. Il est important que votre enfant sache à l’avance à quoi s’attendre en cas de crise.
Des solutions à long terme
Si, malgré tous les efforts déployés, les colères de votre enfant persistent :
1. Identifiez les sources de son mal-être. Observez-le. Discutez avec lui régulièrement de ses journées et de ses difficultés. La colère n’est que la pointe de l’iceberg. Il faudra parfois creuser longtemps pour comprendre ce qui se cache en dessous
2. Tracez (par écrit) le schéma de ses crises. Si la colère survient toujours au même moment de la journée ou dans la même situation, il vous sera plus facile d’en identifier la cause et d’anticiper les futures crises.
3. Proposez-lui des outils de régulation émotionnelle, comme, par exemple, des exercices de relaxation, de méditation ou de respiration qui apaisent l’état de l’enfant et agissent comme un traitement de fond anti-colère.
4. Si les colères de votre enfant impactent de façon négative son bien-être, ses relations avec ses amis ou ses enseignants, ou encore si elles perturbent votre harmonie familiale, ne tardez pas pour consulter un spécialiste : un pédopsychiatre, un psychologue ou un coach parental.
Et enfin, surveillez de près votre propre relation avec votre enfant qui peut, elle-aussi, se trouver affectée par des colères trop fréquentes. Passez régulièrement du temps ensemble, jouez avec lui, créez des rituels quotidiens d’échange et de complicité. Les hormones secrétées lors de ces moments d’amour et d’affection vous rapprocheront et apaiseront votre enfant (autant que vous). En plus d’être agréables, elles représentent aussi un puissant remède anti-stress qui permet de rééquilibrer l’état émotionnel de votre enfant et de diminuer le nombre de crises.
Par Elena Goutard, Coach parental
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Elena Goutard est coach parental et familial. Au travers de ses accompagnements, elle cherche à faciliter le quotidien des parents, à rétablir l'harmonie dans les relations entre parents et enfants et à ramener dans les familles le calme et la joie.
Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.
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