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6 idées pour aider votre enfant à réussir son année

Dernière mise à jour : 3 nov. 2020

Ça y est, la nouvelle année scolaire vient de démarrer. De nouveaux défis pour les enfants… mais aussi pour les parents ! Mais si beaucoup d’enfants stressent, c’est en grande partie parce qu’ils vivent dans une société où la réussite scolaire, la performance académique et le fameux QI (quotient intellectuel) sont les clés (supposées) de leur futur bonheur adulte. Savez-vous que le stress et l’anxiété chez les enfants liés à la réussite scolaire ont augmenté de 70% durant la dernière décennie ? Et pourtant ! Au vu du nombre toujours croissant de reconversions professionnelles (d’ailleurs souvent réussies), nous ne pouvons que faire ces deux constats: 1/ Quoi que vous fassiez aujourd’hui, viendra le jour où votre enfant choisira le chemin qui sera le sien, et non le vôtre ! 2/ S’il n’atteint pas vraiment les objectifs que vous avez fixés aujourd’hui pour lui, il aura toujours des chances de se rattraper plus tard. J’ai déjà vu des titulaires d’un doctorat qui avaient à l’époque triplé leur 5ème ou échoué une fois au BAC.

Mais si la réussite scolaire est rarement un gage d’une vie adulte épanouie, il existe cependant des clés qui définissent le futur bien-être de nos enfants. Alors, de quoi l’être humain a-t-il besoin pour vivre une vie pleinement épanouie ?

  • De capacités de résilience et la faculté de rebondir après un échec

  • De confiance en soi et en ses ressources

  • De curiosité naturelle et l’envie de se développer, de grandir et d’apprendre

  • De bonnes qualités émotionnelles et relationnelles

Ce sont là, selon moi, les véritables préceptes d’une vie réussie qui, par leur importance, dépassent largement les connaissances que nos enfants acquièrent à l’école. Bonne nouvelle, si en matière d’apprentissage nos enfants ne sont pas tous égaux, ils ont cependant tous le même potentiel inné pour développer ces compétences qui leur permettront plus tard de devenir des adultes courageux et confiants de leurs forces, empathiques et respectueux des autres, curieux du monde et désireux d’apprendre. 


Alors, que pouvez-vous faire en tant que parent, pour aider votre enfant à « réussir son année » ? En d’autres mots, que faire aujourd’hui pour l’aider à développer ces qualités cruciales qui lui serviront toute sa vie ? Le sujet est vaste et il y aurait beaucoup à dire, mais j’ai sélectionné pour vous 6 idées que vous pourrez mettre facilement en place durant cette nouvelle année scolaire :

1. Aidez votre enfant à bien se connaître

L’image que l’enfant a de lui provient directement de ce que les autres pensent et disent de lui. Autrement dit, l’enfant vient dans ce monde avec une idée vierge de qui il est. Il construit son image progressivement dans le temps, en se fondant sur les retours des autres. Autant dire qu’il vaut mieux que les reflets que les autres lui renvoient soient positifs, encourageants et constructifs. Prenez régulièrement le temps pour discuter avec votre enfant de ses qualités, aidez-le à poser un regard positif sur lui-même, à transformer ses apparents défauts et faiblesses en forces (Il vous semble têtu ? Et s’il était plutôt persévérant). Encouragez-le en cas d’échec. Au lieu de le punir ou de le gronder, aidez-le à réparer ses erreurs (un verre cassé = Vite, on cherche la balayette. Une bagarre avec un frère, on apprend à s’excuser et à restaurer la relation).


Bien entendu, pour pouvoir transmettre ce message encourageant à votre enfant, il faut que vous en soyez convaincu vous-même. Posez donc dès aujourd’hui un regard positif sur votre enfant et son incroyable potentiel. Evitez les étiquettes du type « Il n’est pas très sportif », « Il n’a pas de mémoire », « L’orthographe, c’est la catastrophe ». Votre enfant représente bien plus que des fautes d’orthographe ou des tables de multiplication. Aidez-le à bâtir une image de lui plus complète et certainement plus vraie que celle qu’il reçoit à l’école ou de son entourage.

2. Demandez-lui d’apprendre 1 nouvelle chose par jour (y compris en dehors de l’école)

Les apprentissages ne sont pas réservés qu’au milieu scolaire. L’enfant apprend à tout moment et en toute circonstance, qu’on le veuille ou non. Le problème : ces apprentissages intuitifs et spontanés se font souvent de manière inconsciente et ne permettent pas à l’enfant de comprendre tout ce qu’il sait et à quel point il est intelligent. Pour aider votre enfant à devenir plus conscient de toute l’étendue de ses connaissances (et aussi pour stimuler sa curiosité naturelle), proposez-lui de vous rapporter 1 chose apprise dans la journée qui l’a particulièrement intéressé et marqué : une nouvelle règle de sécurité, une date historique, un fait intéressant. Si vous avez plusieurs enfants, vous pouvez instaurer un mini rituel quotidien : faire le tour de la table au moment du repas où chacun pourra partager ses fiertés, nouvelles connaissances et moments positifs de la journée. Cette nouvelle habitude rendra votre enfant plus attentif à son environnement, renforcera sa confiance en ses capacités d’attention, de concentration et de mémorisation (il a été capable de retenir ce chiffre ou la capitale d’un pays, de mémoriser un nom d’un insecte ou d’un animal, etc) et augmentera sa sensibilité face aux richesses du monde qui l’entoure. 

3. Consacrez à chaque enfant un moment de pleine présence

Vous m’entendrez rarement parler de temps de qualité, car je considère que tous les moments passés avec nos enfants (bons ou mauvais) sont de qualité puisqu’il s’agit de notre relation avec eux. Je parle plus volontiers de temps de pleine présence où vous mettez tout de côté pour consacrer toute votre attention à votre enfant. La durée n’a pas vraiment d’importance. Ainsi, si vous avez plusieurs enfants, 5 minutes d’échange lors de la préparation d’un repas pourront souvent suffire. Pourquoi c’est important ? Parce que cet espace de temps permet à votre enfant de raconter sa journée, de vous confier ses angoisses et ses peurs, de se sentir aimé et unique. Chaque instant passé ensemble permet de renforcer et de solidifier le fondement de votre relation. Si votre enfant est un adolescent, ne négligez pas non plus ces moments. A l’adolescence, les enfants sont constamment assaillis de doutes, souffrent de manque de confiance en soi et manquent de confidents. Or, qui mieux que vous peut conseiller votre enfant ? Et s’il n’ose pas se confier à vous, alors à qui ? Toutes ces bases de confiance se posent dès la tendre enfance.


Si ces moments d’échange avec votre enfant vous incommodent, ne font pas partie de vos habitudes ou vous semblent un rêve irréaliste (« Je veux bien mais il ne voudra jamais se confier à moi ! »), prenez-le comme un signal d’alarme et commencez à rétablir votre relation dès maintenant. Si nécessaire, faites-vous aider par un spécialiste en parentalité ou en thérapie familiale. Rappelez-vous qu’il n’y aura jamais de meilleur moment qu'aujourd'hui pour vous rapprocher de votre enfant. Avec chaque année qui passe et à mesure qu’il grandit, votre enfant s’éloigne de vous davantage (plus de distance, moins de temps passé ensemble et de centres d’intérêt communs, etc), c’est naturel ! C’est donc d’autant plus important que l’intimité émotionnelle entre vous deux soit établie pendant que votre enfant est encore enfant ! 

4. Osez refuser et dire Non

Quel que soit son âge, votre enfant voudra souvent des choses qui dépasseront les limites du raisonnable. Les envies de sucreries des tout-petits, des pulsions vers des achats compulsifs, les demandes du smartphone dernier cri à 10 ans ou des jeux vidéo à toute heure… les envies de nos enfants vont souvent à l’encontre de ce que nous pouvons (et devons) raisonnablement leur permettre. Et si de nombreux parents s’arrachent les cheveux pour trouver la meilleure manière de formuler le refus à leur enfant, en craignant une nouvelle crise du siècle, la solution est cependant toute simple : oser tout simplement dire Non. Le plus dur cependant n’est pas de dire non, mais d’accueillir ce qui vient après, c’est-à-dire le désaccord et la colère de votre enfant, les bouderies interminables et les négociations sans fin. C’est pourtant là que se cache une des clés principales de la résilience : grâce aux émotions fortes (souvent suivies de pleurs de déception et de tristesse) qui surviennent au moment du refus, l’enfant intègre la notion du non, comprend l’interdit, accepte l’impossible et devient capable de rebondir, de trouver des solutions ou de passer à autre chose. Ainsi, en étant clair avec le mot NON prononcé d’un ton neutre et bienveillant, vous contribuez aux futures capacités de résilience de votre enfant qui lui permettront plus tard de rebondir plus facilement et rapidement après un échec aux examens, la perte d’un emploi ou une rupture amoureuse.

Une astuce : soyez clair (avec vous-même et avec votre conjoint) sur les limites que vous posez à votre enfant. Apprenez à accueillir ses émotions de frustration ou de colère, elles ne sont pas toujours jolies mais sont pourtant très utiles (« Je comprends chéri, tu es déçu, mais c’est non quand même. Tu veux un câlin ? »).

5. Renforcez son intelligence émotionnelle

Nos capacités émotionnelles ne sont pas innées et se développement dans le temps. C’est la raison pour laquelle le cerveau immature de votre enfant ne lui permet pas encore, en fonction de son âge, de partager ses jouets, de prendre en considération les sentiments des autres, d’être attentif aux besoins de son entourage, de contrôler ses envies et ses colères. Oui, l’enfant est un être égocentrique, et c’est la nature qui veut cela. En effet, tant qu’il n’a pas bien compris ses propres émotions, sentiments et sensations, il aura du mal à les identifier chez les autres. Votre tâche est donc double : l’aider à bien comprendre ce qui se passe en lui ET le sensibiliser aux émotions des autres.


Pour lui faire découvrir son monde émotionnel, 1/ n’hésitez pas à nommer les émotions qu’il traverse en enrichissant ainsi son vocabulaire émotionnel (« Tu es en colère, triste, frustré, fâché »). 2/ Donnez-lui le droit de ressentir toutes les émotions (même celles qui vous dérangent) et aidez-le à trouver des façons plus adaptées pour les exprimer (« Quand on est en colère, on ne tape pas, mais tu peux froisser un bout de vieux journal, taper du pied ou dans un coussin »).

Pour sensibiliser votre enfant aux ressentis des autres, profitez des situations quotidiennes (des rivalités entre les enfants, une bagarre à l’école, votre propre dispute avec lui) pour élargir sa perspective de la situation. Choisissiez un moment où votre enfant est calme et disponible pour vous écouter, et revivez la situation avec lui : parlez des sentiments de tous les acteurs du conflit, des raisons et des émotions qui poussent les gens à se disputer. Vous pouvez aussi commenter les scènes des films et des dessins animés ou profiter de la lecture du soir pour discuter avec lui des sentiments des personnages du livre. Progressivement, en reconnaissant ses propres émotions de joie, tristesse ou de frustration, votre enfant développera la capacité de les identifier chez les autres. Il sera ainsi plus patient et persévérant, saura mieux réguler et maitriser ses émotions, interagira et communiquera mieux avec les autres.

6. Cultivez l’optimisme

Comme avec nos capacités d’apprentissage, nous ne sommes pas égaux dans notre façon de percevoir le monde. Les scientifiques affirment en effet qu’il y a une part de génétique dans notre façon de voir le verre à moitié plein ou vide. Bonne nouvelle, le pessimisme n’est pas une fatalité, et l’attitude positive se cultive facilement et efficacement. Ainsi, que votre enfant soit plutôt intello et studieux ou bien manuel et créatif, savoir prendre les choses du bon côté deviendra pour lui un atout indéniable.


Conseil : En matière d’optimisme, vous êtes, en tant que parents, ses premiers maîtres. Ainsi, exercez-vous à l’optimisme et incitez votre enfant à faire de même. Quelques exercices utiles : 1. Repérez dans chacune de vos journées 3 éléments positifs et partagez-les en famille. 2. Prenez tous les jours quelques instants pour remarquer les forces, les progrès et les efforts de votre enfant. Notez les points positifs chez vos interlocuteurs, collègues, membres de famille. 3. Célébrez les réussites et les victoires (aussi minimes soient-elles). 4. Transformez les moments « négatifs » ou perdus (transports, embouteillages) en une expérience positive, joyeuse et utile. 5. Valorisez les échecs en les transformant en une source d’apprentissage (Exemple : Sa moyenne chute brusquement ? « Hmm, qu’est-ce que cela te montre sur ta façon te travailler ? Que peux-tu faire dès aujourd’hui pour ne plus te retrouver dans cette situation et booster tes capacités de travail ? »).

Conclusion : Si le rôle du système scolaire est de transmettre à nos enfants les bonnes bases académiques, votre responsabilité parentale est d’apprendre à votre enfant à bien communiquer et interagir avec les autres, de renforcer sa résistance face à l’échec et à l’adversité, de l’aider à construire une vision profondément positive de la vie et de lui-même. Ainsi, quels que soient ses résultats scolaires, s’il arrive à développer toutes ces précieuses qualités, il ne pourra que réussir ! Tous ces apprentissages dont vous vous chargez au sein de votre famille sont donc tout aussi, sinon bien plus importants, que le calcul ou la dictée. Une nouvelle fois, j’ose affirmer que, pour contribuer à la future réussite de votre enfant, vous, en tant que parent, avez le plus grand pouvoir ! Profitez-en !

Par Elena Goutard, Coach parental et familial

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Coach parentale et familiale et maman de 4 garçons, Elena Goutard accompagne les familles dans son cabinet et à distance.


Diplômée en psychologie du développement de l’enfant, passionnée par l'éducation et la parentalité, elle apporte aux parents des réponses sur les thématiques de la vie courante :  devoirs, écrans, problèmes de relation et de discipline, conflits dans les fratries, préparation à la parentalité.


Elle propose également des solutions à des problématiques familiales plus complexes telles que : peurs et anxiété, hypersensibilité, angoisse de séparation, troubles du comportement et déficit de l’attention, séparation et recomposition familiale, élever un enfant adopté.


Elle publie régulièrement des articles sur le développement de l’enfant et de l’adolescent et contribue à la rubrique Parentalité des magazines Parole de Mamans et Aufeminin.


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