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5 clés pour savoir gérer ses émotions quand on est parent

Dernière mise à jour : 12 mai 2020


La journée d’un enfant est remplie d’expériences émotionnelles plus ou moins intenses. Et nous voudrions tous que nos enfants acceptent mieux les interdits, sachent gérer leurs frustrations, maîtrisent leurs colères. Mais, en tant que parents, savons-nous nous-mêmes bien gérer nos émotions ? Savoir maîtriser ses émotions ne veut pas dire rester toujours calme et impassible, cela signifie simplement que nous (re)connaissons bien nos émotions et faisons de notre mieux pour être plus serein et moins réactif, même dans des moments les plus difficiles, quand nous sommes fatigués, quand notre quotidien est stressant et que nos enfants nous poussent à bout. Notre répertoire émotionnel est riche, et chaque émotion nous aide à réagir à notre environnement de manière adéquate. Il ne s’agit donc pas de se débarrasser de nos émotions, mais d’apprendre à mieux les réguler même quand elles sont fortes et difficiles à contrôler. Pourquoi c’est important dans notre rôle de parent ?

  1. Les émotions fortes diminuent nos capacités de réflexion et nous rendent inefficaces

  2. En sachant gérer nos émotions, nous montrons à nos enfants l’exemple de respect de l'autre et de contrôle de soi

  3. En sachant garder notre calme, nous préservons la relation même dans des moments difficiles

Je ne connais pour ma part aucun parent qui a voulu volontairement s’énerver, crier ou punir son enfant. Le plus souvent, envahis par un sentiment fort (colère, impuissance, désespoir), nous faisons des choses que nous regrettons par la suite, lorsque nous nous rendons compte que notre réaction était déplacée, exagérée et inefficace. La vérité est que ce qui manque aux parents ce n’est pas l’amour ou la bonne volonté, mais la capacité à se contrôler. Comment faire pour pouvoir se maîtriser en toute circonstance et préserver ainsi notre enfant de nos débordements émotionnels ? Voici mes 5 clés : 1. Apprenez à détecter l’émotion à temps Le but est de sentir l’émotion venir à ses débuts, avant qu’elle ne vous envahisse complètement et ne devienne incontrôlable. Pour cela, il est nécessaire d’être à l’écoute de son corps. Votre corps vous parle et vous envoie les premiers signaux de colère ou d’énervement très rapidement : pression dans la poitrine, mains moites, gorge serrée, boule au ventre. Vous ne percevez même plus votre enfant de la même façon. Subitement vous voyez en lui un agresseur ou un ennemi qu’il faut combattre. Vous êtes stressé, énervé et hors de contrôle. Quand vous êtes dans cet état, votre cerveau ressent un danger et vous empêche de réfléchir et d’agir correctement. Détecter une émotion à son début, lorsqu’elle est encore faible, permet de la maîtriser plus facilement. Dès que vous la sentez venir, isolez-vous, prenez 5 minutez pour respirer, écouter votre musique préférée, prendre une bouffée d’air frais. Vous verrez que ces 5 minutes peuvent faire des miracles au niveau de votre état émotionnel. 2. Prenez le sens inverse Au moment où vous perdez contrôle et que chaque cellule de votre corps vous pousse à crier, gronder ou punir, faites l’inverse de ce que votre cerveau vous dit de faire. Au lieu de vous énerver, faites ce à quoi votre enfant s’attend le moins : prenez-le dans vos bras et faites-lui un gros câlin. Vous pouvez aussi faire quelque chose d’amusant et d’inattendu. Votre enfant vous dit qu’il vous déteste ? Prenez-le dans les bras et dites que vous aussi vous l’aimez. Il refuse de passer à table, transformez-vous en un monstre qui dévore les enfants affamés et poursuivez-le en rugissant jusqu’à la cuisine. Est-ce que cette attitude fait de vous un parent laxiste et permissif ? Absolument pas. Vous calmez ainsi l’esprit agité de votre enfant (et le vôtre !), vous renforcez la connexion et vous créez les conditions favorables pour discuter de l’incident ou résoudre le problème plus tard, dans le calme.    3. Préparez un scénario d’urgence tout prêt Nous avons déjà vu que, sous l’emprise d’une émotion, nous perdons notre capacité à parler et à nous comporter convenablement (tout comme nos enfants). Il peut être utile d’avoir dans ces cas-là un scénario de secours tout prêt, une sorte d’automatisme auquel vous pourrez recourir quand vos capacités de raisonnement vous manqueront. Vous pouvez, par exemple, inventer une phrase toute prête que vous ressortirez à votre enfant quand vous sentirez votre patience faiblir. « Stop, maman a besoin d’un moment calme », ou « Aïe, papa se transforme en monstre, vite, 5 min de repos s’imposent », ou encore, « je crois que nous avons tous les deux besoin d’une pause. On se retrouve dans 10 minutez pour discuter tranquillement ? » Vous pouvez aussi préparer un scénario tout prêt de ce que vous ferez au moment de la crise : vous isoler quelques instants, séparer les enfants qui se battent, ne pas parler pour ne rien dire de méchant, etc. Au moment difficile, vous n’aurez plus qu’à piocher dans votre trousse à outils pour mieux gérer la situation. 4. Misez sur le mot clé RIEN Quand nos enfants nous parlent mal, se bagarrent ou refusent de coopérer, notre cerveau mammifère y réagit comme à une menace réelle. Il perçoit un danger et génère en nous des émotions de défense qui nous poussent à crier, à pleurer, voire, à vouloir taper notre enfant. Inutile de souligner que notre réaction dans ces cas-là ne fait qu’aggraver le problème au lieu de contribuer à sa solution. Une des techniques les plus simples et efficaces que je connaisse pour éviter d’exacerber la situation problématique est de « ne pas agir ». Au moment où votre corps vous pousse à l’attaque, abstenez-vous, retenez toute réaction et répétez dans votre tête le mot RIEN. Votre mantra est de « Ne rien dire et ne rien faire » jusqu’à ce que vous retrouviez votre calme. Vous éviterez ainsi quelques dégâts et pourrez solutionner la situation de façon beaucoup plus efficace quand tout le monde sera calmé. 5. Prenez soin de vous Plus vous êtes fatigué et plus c’est difficile pour vous de garder notre calme. C’est physiologique. La science nous démontre que pour fonctionner de manière optimale, notre cerveau rationnel (celui qui gère nos émotions et contrôle nos comportements) a besoin de beaucoup d’énergie. C’est pour cela que nous sommes en général beaucoup plus patients le matin que le soir, nos capacités émotionnelles dépendent directement de nos ressources physiques. Pour assurer le bon fonctionnement de tous vos systèmes, soignez votre sommeil, votre forme physique et votre alimentation. Soyez attentif à votre état de fatigue et allégez votre quotidien quand vous sentez que trop c’est trop. Notre surréaction au comportement de notre enfant provient souvent de notre manque de ressources bien plus que du comportement lui-même. Apprendre à gérer nos émotions négatives est tout un apprentissage, pas toujours facile mais dont la valeur est inestimable, pour vous comme pour votre enfant. De nouvelles connexions neuronales se créent à chaque fois que vous réagissez avec plus de calme et de discernement face à une situation stressante. Comme avec un instrument de musique, plus vous vous entraînez, plus cela devient facile et naturel. Les réactions de nos enfants dépendent souvent de nos réactions parentales, et notre comportement influence directement le leur. Si nous voulons qu'ils apprennent à réguler leurs émotions, nous nous devons d’apprendre à réguler les nôtres.

Par Elena Goutard, Coach parental

 

Coach parental, diplômée en psychologie du développement de l’enfant et maman de 4 garçons, Elena Goutard accompagne les familles dans son cabinet et à distance.


Elle aide les parents qui rencontrent des dysfonctionnements dans leur vie familiale, mais également ceux qui aspirent à une vie de famille plus sereine et souhaitent éduquer leurs enfants avec respect et bienveillance.


Elle publie régulièrement des articles sur la parentalité, l’éducation, le développement de l’enfant et de l’adolescent, les émotions et la discipline, les défis de la parentalité à l'ère digitale, le burn-out parental et la surcharge mentale des parents.


Infos et prise de RDV

Tel : 06 06 53 53 62

email : elena.goutard@gmail.com

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